Comment l’église Saint-Ignace à Paris a-t-elle travaillé avec Patrick Rimoux, artiste sculpteur-lumière et Jean-Marie Duthilleul, architecte ?
Dès septembre 2016, le projet s’est développé autour d’une équipe commissionnée pour l’accompagner. Pas de concours avec différents compétiteurs ni de carte blanche laissée à un artiste génial. Peut-on vraiment créer une œuvre artistique en équipe, quand le geste n’appartient qu’à une seule personne ? Cette œuvre est-elle le fruit d’un artiste qui s’exprime ou bien une élaboration collective ?
Les travaux d’entretien et d’achèvement du réaménagement liturgique sont envisagés dès le 8 septembre 2014, à l’occasion d’une rencontre de l’équipe des architectes avec le père Henri Aubert, nouveau chapelain de Saint-Ignace, tout juste arrivé. Jean-Marie Duthilleul pointe le manque de continuité entre l’ellipse de l’espace de célébration et l’espace de prière personnelle, dans l’ancien chœur.
Il propose rapidement de profiter du triforium, cette ceinture de fenêtre aveugle, en dessous des vitraux et au-dessus des chapelles latérales pour couronner l’ensemble de la nef et marquer l’unité de l’espace : la célébration communautaire a besoin de la prière personnelle, tout autant que l’inverse. Il propose lui-même l’intervention d’un artiste qu’il connaît bien, car ils collaborent depuis 2013. L’intervention de Patrick Rimoux est donc un choix de l’architecte responsable du projet : un choix de confiance, au service de l’unité d’un projet global.
Pas de concours avec une sélection d’artistes présentant des esquisses, mais un processus où l’artiste dialogue avec la communauté qui commande une œuvre. Dès les premières rencontres en septembre 2016, une manière de procéder se met en place : l’équipe rencontre Patrick Rimoux toutes les 3 semaines environ, en formant une équipe de paroissiens et de jésuites intéressés par le projet. Ils sont une dizaine de personnes, avec des attentes différentes, pour donner leur avis et dialoguer avec l’architecte et l’artiste.
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